Depuis la mise en place du niveau « Alerte » le 12 mai dernier, dans le cadre de l’Arrêté Ministériel relatif à la situation de sécheresse, le Gouvernement a observé des résultats encourageants. Les mesures prises ont démontré leur efficacité et l’engagement des citoyens à préserver l’eau est clairement visible dans les premières données comparatives de l’utilisation des ressources en eau.

Depuis le mois de mai, la consommation d’eau a diminué en moyenne de 6%, avec une baisse presque de 10% observée uniquement pendant la semaine du 3 au 9 juillet, par rapport à l’année précédente, 2022. Cela signifie qu’un total de plus de 60 000 m3 d’eau a été économisé depuis la publication de l’Arrêté Ministériel.

Cette réduction de la consommation est d’autant plus remarquable que, avant la mise en place du niveau d’alerte, la consommation d’eau hebdomadaire pour le premier semestre de 2023 était en moyenne 2% supérieure à celle de 2022. Par conséquent, l’effet de ces nouvelles mesures est bien réel. En comparaison avec l’année précédant la pandémie de Covid-19, soit 2019, une baisse de 13% a été observée entre le 12 mai et le 9 juillet.

Cependant, malgré ces résultats positifs, la situation reste préoccupante. Les pluies sporadiques n’ont pas permis de reconstituer les nappes phréatiques, et le niveau des ressources en eau reste tendu. Il est donc essentiel de maintenir l’effort collectif pour préserver l’eau.

Le Gouvernement princier appelle donc les acteurs économiques et la population à rester vigilants quant à leur consommation d’eau dans le contexte actuel d’Alerte et à continuer à adopter des comportements responsables en matière d’utilisation de l’eau.

En raison des fortes chaleurs actuelles et des vents légers, conditions peu propices à la dispersion des polluants émis, le gouvernement a émis un ensemble de recommandations dans le but de réduire les émissions de polluants dans l’atmosphère.

Dans une alerte publiée le 10 juillet, la Direction de l’Environnement, annonce que le seuil d’information de la pollution à l’ozone de 180 μg/m3 est susceptible d’être atteint le jour même et le lendemain, mardi 11 juillet. La pollution à l’ozone est causée par la réaction du soleil avec certains polluants automobiles et industriels. Cette pollution tend à augmenter avec l’intensité du soleil et lorsqu’il y a peu de vent.

Pour les populations vulnérables et sensibles, y compris les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les personnes atteintes de pathologies cardiovasculaires, les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou respiratoire, et les personnes asthmatiques, il est conseillé de limiter les activités physiques et sportives intenses en plein air. Les activités à l’intérieur peuvent cependant être maintenues.

Il est également recommandé de limiter les sorties durant les heures les plus chaudes de la journée, et d’opter pour des sorties plus courtes nécessitant moins d’effort. En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, les individus concernés sont invités à demander conseil à leur pharmacien ou à consulter leur médecin.

Quant aux usagers de la route, ils sont encouragés à privilégier des modes de transport moins polluants pour les trajets courts, à limiter l’utilisation des véhicules automobiles pour les déplacements privés et professionnels en favorisant les transports en commun et le covoiturage, et à éviter les grands axes routiers et leurs abords durant les heures de pointe.

D’autres recommandations suggèrent également de reporter les travaux d’entretien ou de nettoyage nécessitant l’utilisation de solvants, de peintures, de vernis, etc.

Concernant la surveillance de la qualité de l’air en Principauté, elle est assurée par un réseau automatisé composé de cinq stations de mesure situées à la rue Grimaldi, au boulevard Charles III, à la place des Moulins, à Fontvieille et au quai Antoine 1er. Les données enregistrées par ces stations sont traitées quotidiennement par la Direction de l’Environnement.