Pour le meilleur et le moins bon, la Principauté de Monaco n’a jamais laissé indifférent. Les récents épisodes survenus dans l’entourage du Prince Souverain ne sont pas passés inaperçus, plusieurs titres s’en faisant l’écho.
Le site d’information anglophone news.mc revient sur les derniers événements politico-financiers autour de Patrice Pastor.
Selon news.mc, le magnat de l’immobilier Patrice Pastor a récemment vendu une participation de 5 % qu’il détenait dans la Société des bains de mer (SBM). Parallèlement, une participation équivalente était rachetée peu après par Aaron Frenkel, homme d’affaires israélien renommé. Cette transaction est intervenue en plein cœur de la controverse liée à la campagne numérique des Dossiers du Rocher, dont Patrice Pastor est accusé d’être l’instigateur, allégation qu’il nie fermement.
L’attribution du projet de l’Esplanade des Pêcheurs à une entreprise concurrente à celle du promoteur est également au centre des tensions. En outre, deux hauts fonctionnaires, directement visés par les dénonciations de la campagne les Dossiers du Rocher, ont été destitués subitement la même semaine, ajoutant à l’atmosphère déjà tendue de la Principauté.
Après la vente de sa participation par Patrice Pastor, Aaron Frenkel a pu porter sa participation totale à 7 % de la SBM. Parallèlement, des discussions ont eu lieu entre Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH et la SBM, dont il est lui aussi actionnaire, afin d’explorer de possibles coopérations. Il est à noter que Bernard Arnault est le beau-père de Xavier Niel, propriétaire de Monaco Matin et de 55% de Monaco Telecom.
Ces événements ont influencé le marché boursier : les actions de la SBM ont enregistré une hausse de 3,37% lors de la séance de bourse à Paris le vendredi 9 juin. En marge de ces événements, Laurent Anselmi, chef du cabinet du Prince Albert, a présenté sa démission la semaine dernière.
Le Figaro du 8 juin se focalise moins sur la personnalité de Patrice Pastor mais revient en détail sur les implications et les sous-entendus liés à l’affaire des Dossiers du Rocher.
Deux figures proches du Prince Albert II de Monaco, Claude Palmero et Laurent Anselmi, ont récemment quitté leurs postes, provoquant des spéculations dans la Principauté. Claude Palmero, 66 ans, administrateur des biens de la Couronne depuis plus de vingt ans et gestionnaire de la fortune du prince, a été invité à quitter immédiatement son bureau situé dans l’une des ailes du palais princier. C. Palmero était considéré comme une figure centrale de la cour, ayant gagné la confiance d’Albert et de son prédécesseur, Rainier III.
Quant à Laurent Anselmi, juriste de 61 ans et chef de cabinet du prince, il a également quitté son poste. Cependant, L. Anselmi a conservé son titre de secrétaire général de la Chancellerie des ordres de la Couronne, une position qui lui permet de contrôler le système de décorations remises chaque année par le souverain lors de la Fête nationale.
Ces départs surviennent dans un contexte de déstabilisation à Monaco, notamment due aux accusations anonymes lancées par un site Internet nommé « Les Dossiers du Rocher ». Selon ce site, une collusion existe entre plusieurs proches du prince, dont Laurent Anselmi et Claude Palmero, ainsi que Thierry Lacoste, avocat personnel du prince, et Didier Linotte, président du Tribunal suprême. Ces accusations, basées sur le piratage des courriels des quatre individus, ont déclenché une enquête par les justices française et monégasque.
Certains observateurs suggèrent que le départ de Laurent Anselmi et de Claude Palmero pourrait être interprété comme un signe d’apaisement dans la confrontation entre le prince et Pastor. Ils spéculent que le prince aurait pu rencontrer Patrice Pastor en privé pour conclure un pacte, afin de mettre fin à la bataille juridique de ce dernier contre les projets immobiliers dont il a été écarté. De plus, il est suggéré que les neveux du prince travaillent pour le groupe Pastor sur le projet de construction de Mareterra.