Le projet de métro reliant Nice à Vintimille en passant par Monaco refait surface, rappelle le quotidien en ligne Nice Presse. Le 30 juillet, la Fédération des entreprises monégasques (FEDEM) a publié un éditorial appelant au lancement d’une grande étude transfrontalière sur la faisabilité d’un métro électrique reliant l’aéroport de Nice à la ville italienne.
Selon la FEDEM, une telle infrastructure « changerait tout » pour les usagers quotidiens. En 2024, Monaco comptait 78 000 actifs, dont 60 % de Français, majoritairement venus des communes voisines comme Nice. Chaque jour, 50 000 personnes entrent et sortent de la Principauté, générant une pression constante sur les routes et les trains.
Un projet ambitieux estimé à 4 milliards d’euros
La fédération imagine un métro moderne, sans chauffeur, circulant à 60 km/h, couvrant environ 30 kilomètres. Le trajet Nice aéroport-Monaco serait réalisé en 23 minutes et Nice-Est atteignable en 11 minutes. La ligne desservirait notamment l’Allianz Riviera, Pont Michel, plusieurs quartiers monégasques (Fontvieille, Sainte-Dévote, Monte-Carlo, Saint-Roman) puis Carnolès, avant d’atteindre Vintimille.
Le métro fonctionnerait en continu avec une fréquence de cinq minutes aux heures de pointe, trois départs par heure la nuit, et un tarif d’environ dix euros. Le coût total est évalué à quatre milliards d’euros, « amortissable sur un siècle » selon la FEDEM.
Le projet pourrait toutefois s’inviter dans le débat politique. Éric Ciotti (UDR-RN), candidat aux prochaines municipales, juge l’idée trop coûteuse et difficile à concrétiser rapidement. Il propose une alternative : créer une zone franche entre Nice et Monaco, installant des emplois monégasques dans la Plaine du Var tout en appliquant le droit social et fiscal du Rocher.