Les récentes précipitations ont largement contribué à réapprovisionner les réserves hydriques dans les Alpes-Maritimes, relève France 3 auprès d’un hydrogeologue. Certains endroits ont déjà enregistré une quantité d’eau plus importante en trois mois que durant toute l’année précédente. L’hydrogéologue Jean-Pierre Ivaldi fournit des éclaircissements sur l’état des nappes phréatiques.
Des nappes phréatiques regonflées grâce à un hiver pluvieux
Les fortes pluies du début de l’année ont permis aux nappes phréatiques des Alpes-Maritimes de se remplir significativement. D’après les données d’Info Sécheresse, seulement 6% des 33 points de mesure du département présentent un niveau bas ou très bas. En revanche, dans 39% des stations, le niveau est considéré comme élevé, voire très élevé, un phénomène rare qui se produit respectivement une fois tous les cinq et dix ans. Les zones les plus saturées se situent principalement à Gattières, Carros, Magnan, Nice-Ouest, ainsi qu’à Villeneuve-Loubet, Cagnes-sur-Mer, Gilette et autour du lac du Broc.
La pluie tombée à un moment favorable
La pluie est arrivée à un moment propice, selon Jean-Pierre Ivaldi, car elle s’est abattue durant une période où la végétation était encore peu active, limitant ainsi l’évapotranspiration. Comparativement à l’année précédente, où les pluies étaient survenues en été, la situation actuelle est plus avantageuse pour la recharge des nappes.
Des précipitations bienvenues pour contrer la sécheresse
Contrairement à l’année dernière, marquée par une alerte sécheresse dès cette période, les Alpes-Maritimes ne sont pas soumises à des mesures particulières actuellement. Cette différence s’explique en partie par les quantités d’eau significativement plus élevées cette année. Par exemple, jusqu’au 5 mars, Nice Aéroport a enregistré 374 mm de pluie, contre 370 mm pour toute l’année précédente.
L’impact de la géographie locale sur les nappes phréatiques
La topographie particulière des Alpes-Maritimes, avec des dénivelés importants entre les zones montagneuses et les zones côtières, ainsi que la jeunesse de la mer bordant le département, contribuent à des reliefs complexes qui compliquent l’infiltration des eaux, explique Jean-Pierre Ivaldi.
Les efforts de suivi de l’état des nappes par des applications telles qu’EMI et le bureau d’études ImaGeau fournissent une vue en temps réel de la situation hydrologique, offrant ainsi une base pour une gestion plus efficace des ressources en eau dans la région.