Les dirigeants du G20 se réunissent à São Paulo pour discuter d’une taxe mondiale minimale sur les milliardaires, visant à mettre un terme à une « course vers le bas » qui a permis aux super-riches de payer moins d’impôts que le reste de la population. La réunion vise à renforcer la coopération internationale pour lutter contre l’évasion fiscale.
Afin de construire sur la récente mise en œuvre d’un impôt minimum de 15% sur les sociétés multinationales, le plan propose un prélèvement annuel de 2% sur la richesse des individus les plus fortunés du monde. Cette initiative, promue par le Brésil dans le cadre de la présidence du G20, sera discutée avant un sommet mondial à Rio de Janeiro à l’automne.
L’idée est soutenue par le ministre des Finances brésilien, Fernando Haddad, et son homologue français, Bruno Le Maire. Ce dernier a souligné l’importance de mettre fin à l’optimisation fiscale des plus riches pour assurer une taxation équitable.
L’économiste Gabriel Zucman, invité par le gouvernement brésilien, a souligné que ces discussions marquent « le début d’une conversation » sur la nécessité d’une taxation minimale des individus ultra-riches.
Cette proposition intervient dans un contexte où la plupart des milliardaires parviennent à payer un taux d’imposition nettement inférieur à celui de la population moyenne, grâce à l’utilisation de sociétés holding et de trusts offshore.
Les défenseurs de la justice fiscale voient ces discussions comme un moment pivot, mais leur issue reste incertaine, alors que certains pays restent réticents à imposer des taxes plus élevées et que la coopération internationale s’affaiblit.
Fernando Haddad a souligné l’urgence d’une contribution fiscale équitable des milliardaires, liant cette question à celle de la justice climatique. Cependant, des obstacles politiques et des divergences persistent quant à la mise en œuvre de cette mesure.