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L’impact de la Covid-19 à Monaco en chiffres

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L’institut Monégasque de la Statistique et des Etudes Economiques vient de mettre en ligne ses « Rapports COVID-19 » qui mesurent statistiquement les effets de la pandémie à Monaco.

Taux d’incidence

Au 22 janvier 2021, le taux d’incidence s’établit à 373 et se situe à un plateau élevé depuis le début d’année. Au 7 novembre 2020, le maximum atteint était de 315. Le taux a fortement augmenté à partir du 21 décembre, date de prise en compte des tests antigéniques.

Le taux d’incidence quotidien correspond au nombre de tests positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants, soit : 100 000 * nb de cas positifs sur 7 jours / 38 100.

Entre mai et décembre 2020, le taux d’incidence à Monaco suit la tendance de ceux de la France et des Alpes Maritimes, tout en restant inférieur.

Depuis mi-décembre, les taux monégasques et des Alpes-Maritimes augmentent nettement plus vite que celui de la France : ils atteignent au 22 janvier 2021 respectivement 373 et 442 contre 208.

Répartition par sexe et par âge

La répartition par sexe est paritaire : 50,8 % de femmes et 49,2 % d’hommes. Plus de 25 % des cas sont âgés de moins de 30 ans et plus du tiers ont entre 40 et 59 ans. 7,1 % a 80 ans et plus.

Les hommes sont plus souvent hospitalisés que les femmes (9,3 % contre 8,0 %). Ils sont deux fois plus concernés par la réanimation : 2,9 % des cas pour les hommes contre 1,2 % pour les femmes.

L’hospitalisation en unité covid

La part des hospitalisations augmente avec l’âge. 1,6 % des cas âgés de moins de 30 ans sont concernés par une hospitalisation contre 13,7 % entre 60 et 69 ans, un quart entre 70 et 79 ans et près de 50 % après 80 ans. Les admissions en réanimation concernent uniquement des personnes âgées de 60 ans et plus, elles représentent 2 % des cas entre 60 et 69 ans, et plus d’un cas sur 10 après 70 ans.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les personnes contaminées mais hospitalisées dans d’autres services que l’unité Covid.

La durée moyenne des hospitalisations, compte-tenu de la réanimation, est de 12 jours. Elle descend à 7,9 jours pour les patients n’ayant pas séjourné en réanimation.

Pas de pic de mortalité

En janvier 2021, 58 décès ont été enregistrés à Monaco contre 52 en moyenne entre 2010 et 2019, pour une sur/sous mortalité normale située entre 41 et 62 décès.

Les variations mensuelles en 2020 restent relativement faibles par rapport à la moyenne observée entre 2010 et 2019, excepté pour mars et décembre 2020 qui font apparaître une surmortalité significative.

Economie

A fin septembre 2020, le chiffre d’affaires de la Principauté, hors Activités financières et d’assurance, s’élève à 9,76 mds€ en recul de 1,2 mds€ par rapport à 2019 (soit –11,5 %). Il retrouve son niveau des années 2016-2017. Le chiffre d’affaires cumulé reste pénalisé par les mauvais résultats du premier semestre (-914 M€).

Créations d’entreprises

Du premier janvier au 30 septembre 2020, les créations d’établissements sont en recul de 155 par rapport à 2019.

Après un net recul durant le confinement (mars, avril), la création d’établissements en Principauté montrait une reprise progressive à partir de mai et juin avec un retour à la normale en juillet (+10 créations d’établissements) et en août (+3) pour reculer nettement en septembre (-54 établissements créés par rapport à 2019). Cette baisse de créations d’établissements en septembre est d’autant plus significative qu’elle est supérieure à celle observée durant les mois de confinement.

Au troisième trimestre 2020 (données cumulées depuis le 1er janvier 2020), les quatre principaux secteurs représentent près de 72 % des établissements créés : les Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (36,6 %) qui se démarquent nettement, les Autres activités de services (13,1 %), le Commerce de gros (11, 2 %) et les Activités immobilières (10,8 %).

Au global, ce sont 155 établissements créés en moins par rapport à la même période en 2019. Les Activités immobilières sont les plus impactées avec 43 créations en moins à septembre 2020. Le Commerce de gros connait également une baisse de création d’établissements (-32) tout comme les Autres activités de services (-21) et les Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (-12) et le Transport et entreposage (-11). Tous les GSA connaissent une baisse de créations d’établissements sauf la Construction qui reste stable avec le même nombre de création d’établissements (9) en 2019 et 2020.

Radiations et faillites

Au niveau des radiations mensuelles, alors qu’un recul du nombre d’établissements radiés avait été observé en mars, avril et mai (période de confinement), les radiations augmentent de nouveau durant la période estivale. La mise en place d’aides financières a donc permis de protéger les entreprises et a entrainé un décalage dans les radiations d’établissements.

Les radiations reculent de nouveau en septembre.

Concernant la répartition par grands secteurs d’activité des radiations d’établissements sur les trois premiers trimestres 2020, les principaux établissements radiés font partie des Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (37,2 %), du Commerce de gros (15,9 %) et du Commerce de détail (9,1 %).

Au total, il y a 46 établissements radiés en moins par rapport à 2019 sur cette période. Les GSA où il y a eu le plus d’établissements radiés sont le Transport et entreposage (+5) et les Activités financières et d’assurance (+2). Les Industries manufacturières, extractives et autres et l’Information et la Communication sont stables avec le même nombre de radiations qu’en 2019 (respectivement 16 et 4 radiations). Enfin, le nombre de radiations a baissé pour les huit GSA restant.

Ainsi, le solde (créations – radiations définitives) se contracte nettement (+199 en 2020 contre +308 l’année passée).

Intégralité des Rapports COVID19 sur le site de l’IMSEE.