A l’heure où l’on parle de confinement, de restriction des déplacements et de transports en commun éco-responsables, le gouvernement vient de prendre une décision difficile à comprendre pour les automobilistes de Monaco.
En 2021, le Service des Parkings Publics a ajouté une ligne bien surprenante à sa grille tarifaire : une majoration mensuelle de 60 € pour les voitures-ventouses qui n’ont pas bougé pendant un mois.
Près de 400 véhicules de résidents possédant au moins deux automobiles auraient été dans cette situation en janvier 2021.
« Concrètement, cette tarification supplémentaire vise les personnes qui ont souscrit un abonnement résidentiel jour & nuit à 106 Euros, donnant droit à une place non attitrée, et qui laissent leur véhicule immobilisé en permanence, transformant de fait leur place de parking public en emplacement réservé. » précise le gouvernement.
Le compte n’est pas bon
« En effet, un véhicule en circulation, permet de libérer un emplacement de parking public pour un autre usager ». Telle est la raison invoquée par les autorités pour expliquer l’obligation faite aux véhicules de quitter le parking au moins une fois par mois.
Mais l’argument ne résiste pas à la réalité du terrrain. En effet, Monaco Parkings se doit de fournir un emplacement à chacun de ses abonnés de la catégorie « résidentiel jour & nuit ». Pas un emplacement fixe (cette prestation ressort d’une autre catégorie avec des conditions spécifiques), mais un emplacement disponible quelque part dans le parking.
Autrement dit, même lorsqu’il est absent, l’abonné « bloque » une place.
Dés lors, pourquoi pousser les abonnés à libérer leur emplacement ?
Pour Eric Sciamanna, Chef du service des parkings publics : « la mission au quotidien des équipes des parkings publics c’est d’être au service du plus grand nombre, l’exemple de ces voitures ventouses vient à contre-courant de ce principe. »
Certains y voient plutôt l’opportunité de faire du surbooking, alors que d’autres s’étonnent sur les réseaux sociaux de la cohabitation de cette mesure avec les abonnements couplés bus-parking qui incitent, justement, à laisser sa voiture au garage.
La pénurie de stationnements à Monaco est une réalité, mais certaines solutions sont parfois difficilement compréhensibles.
La pénurie de stationnements à Monaco est une réalité, malgré les 17.000 emplacements proposés par le Service des Parkings Publics. Plus de 6000 demandes d’abonnements résidentiels sont en liste d’attente.
Devant cette situation qui génère de nombreux mécontentements, la solution quelle qu’elle soit devra être compréhensible par tous.