La Principauté de Monaco a signé le 7 juin la Charte Croisière Durable Méditerranée 2025, portée par l’État français, lors du « Blue Economy and Finance Forum » organisé dans le cadre de la Conférence des Nations Unies pour l’Océan. Cette nouvelle version de la charte, issue d’un an de négociations, établit vingt engagements renforcés ou nouveaux, qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2026.
La charte, initialement lancée en octobre 2022 pour la Méditerranée française, vise à réduire l’empreinte environnementale du tourisme de croisière en fixant des exigences supérieures à la réglementation. Elle s’applique aux zones portuaires, eaux territoriales et à la Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) du nord-ouest méditerranéen, avec des engagements couvrant la protection de la biodiversité, la réduction des rejets en mer, la limitation des émissions atmosphériques et des nuisances sonores et lumineuses, ainsi que la sensibilisation environnementale des passagers.
Parmi les mesures majeures, la charte impose notamment le raccordement électrique des navires à quai lorsque possible, l’utilisation de moteurs répondant aux normes anti-pollution récentes sur certains navires, l’interdiction du rejet d’eaux usées non traitées dans la ZMPV, et des dispositifs pour éviter les collisions avec les cétacés. Elle prévoit aussi une meilleure gestion des déchets et encourage l’usage de transports à faibles émissions à terre et lors des excursions, tout en limitant la sur-fréquentation des sites touristiques.
Selon la ministre monégasque de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme, Céline Caron-Dagioni, Monaco applique déjà des règles parmi les plus strictes d’Europe et rejoint la charte pour formaliser son engagement. Du côté français, Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, souligne que la France joue un rôle moteur dans la transformation durable du tourisme de croisière, avec l’ambition d’élargir ce cadre à d’autres États côtiers.
Plus de la moitié des escales en Méditerranée française ont déjà adopté la charte révisée. Ces engagements feront l’objet d’une évaluation annuelle par des auditeurs externes.