Accueil Culture La Jaguar Type E Cabriolet de Steve McQueen en vente à Monaco en mai

La Jaguar Type E Cabriolet de Steve McQueen en vente à Monaco en mai

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À l’occasion du Grand Prix Historique de Monaco, du 13 au 15 mai prochain, la maison Bonhams organise une vente aux enchères. Un chef d’œuvre de l’automobile anglaise sera proposé parmi les lots : il s’agit d’une Jaguar Type E Cabriolet. Mais pas n’importe laquelle, forcément ! Le journal l’Argus se penche sur l’histoire de ce modèle.

L’acteur voulait remercier son chef cuisinier pour les bons petits plats préparés durant le tournage du film.

L’exemplaire, dont il est question ici, a appartenu à la société de production de Steve McQueen nommée « Solar Production ». C’est l’acteur qui a configuré le véhicule et a demandé à ce qu’il soit livré sur le tournage du film Le Mans qui allait débuter à l’été 1970. Philip Kantor, directeur de la division automobile de la maison Bonhams, explique que cette Jaguar a une spécificité. Il s’agit d’une version américaine reconnaissable à ses clignotants orange. « L’acteur aurait sûrement souhaité la ramener avec lui aux États-Unis, une fois le tournage du film Le Mans achevé », explique-t-il. Autre particularité de cette Type E Cabriolet : le passage de trois à deux carburateurs ayant pour effet d’abaisser la puissance du moteur de 265 à 170 ch.

Le véhicule était utilisé durant le tournage pour les déplacements de l’acteur au même titre qu’une Mercedes SL Pagode ou la Porsche 911S, utilisée dans la scène d’ouverture du long métrage. Au terme du tournage, la Jaguar Type E Cabriolet n’a toutefois pas rallié les États-Unis avec Steve McQueen. L’acteur épaté par le travail derrière les fourneaux de Fredy Zurbrügg – jeune chef cuisinier de 27 ans qui avait déjà travaillé pour la production en Suisse lors du tournage du James Bond Au service secret de Sa Majesté – a tenu à le remercier pour le travail accompli. Comment ? En lui offrant l’un de ses véhicules. Le chef, qui n’avait même pas le permis de conduire à l’époque, a jeté son dévolu sur la découvrable anglaise. À la suite de la remise de clés, Fredy Zurbrügg a passé le permis de conduire au Mans (qu’il a obtenu à sa 2e tentative) et est reparti en Suisse en octobre 1970 au volant de son bolide.   

Comme le rappelle Philip Kantor, tout ce qui touche à l’acteur disparu a « une attirance extraordinaire ». En 2014, une Ferrari 275 GTB/4 du « King of Cool » s’est vendue chez RM Sotheby’s pour 10,2 millions de dollars (environ 9,1 millions d’euros), soit entre cinq et six fois plus qu’un modèle sans un tel historique. Cette Jaguar Type E 4.2 Série II cabriolet ne déroge donc pas à la règle. Elle est estimée entre 250 000 et 300 000 €, soit deux à trois fois plus que la somme demandée habituellement pour ce modèle.

Soulignons que la belle anglaise est entièrement d’origine, non restaurée, et affiche moins de 74 000 km au compteur, après avoir passé 52 ans entre les mains du chef Fredy Zurbrügg. « Pendant de nombreuses années, je n’avais jamais imaginé posséder quelque chose d’aussi précieux », a déclaré Fredy, aujourd’hui âgé de près de 80 ans. Proposée sans prix de réserve, et avec ses plaques anglaises d’origine, cette Jaguar devrait probablement affoler les compteurs lors de la vente. Rendez-vous au printemps pour suivre les enchères.

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