Comme tous les organismes scientifiques, le CSM vient d’être évalué par ses pairs au cours d’une réunion de 3 jours qui s’est tenue du 24 au 26 novembre 2021.
Si l’évaluation est réalisée en France par un organisme appelé le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’enseignement Supérieur (HCERES), son équivalent monégasque est le Comité de Perfectionnement. Les membres de ce comité, au nombre de 18, sont nommés par Ordonnance souveraine en raison de leur expertise reconnue dans les différents domaines d’excellence du CSM (polaire, marin et médical).
Le président de ce comité est depuis le 5 décembre 2001 le Professeur Dominique Doumenc, professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, ancien directeur du Département « Milieux et peuplements aquatiques » du Muséum National d’Histoire Naturelle, ancien directeur de la station marine du Muséum National d’Histoire Naturelle et du Collège de France à Concarneau.
Cette évaluation est réalisée à tous les 3 ans, ce qui permet un suivi très précis des activités menées au sein du centre monégasque. Le rythme des évaluations en France est de 5 ans. Ce comité donne également des recommandations au Conseil d’administration du CSM sur l’orientation de ses recherches et de ses travaux.
Durant cette réunion, réalisée en partie dans la salle Armand Lunel du Lycée Albert Ier de Monaco, le directeur Scientifique du CSM et les chefs des 10 équipes de recherche ont présentés leurs travaux sur le triennal écoulé et les projets à court et moyen terme.
Une journée a été consacrée à des présentations des jeunes chercheurs et des doctorants. Une personnalité scientifique externe était également invitée pour présenter une conférence de haut niveau, cette année cette conférence était donné par le Dr Franck Zal, Directeur et fondateur de la société Hémarina (https://www.hemarina.com). Cette conférence était en effet idéale pour le Centre Scientifique de Monaco, organisme dont les recherches sont à la fois réputées dans le domaine de la biologie marine, polaire et médicale : en effet, le Dr Franck Zal a présenté l’histoire de son entreprise, Hémarina, créée en 2007, alors qu’il était jusqu’alors directeur de recherche au CNRS.
Cette entreprise commercialise un substitut sanguin extrait d’un ver marin, l’arénicole. Ce substitut est en fait une hémoglobine extracellulaire qui a été utilisée avec succès pour la conservation de tissus humains lors de transplantations d’organes, l’oxygénation lors de pathologies ischémiques, les maladies parodontales… Cette hémoglobine a permis entre autres de réaliser avec succès la première greffe de visage en 2018 par le Professeur Laurent Lantieri à l’hôpital européen Georges Pompidou de l’Assistance publique des Hôpitaux de paris (AP-HP).
Le rapport du comité est attendu en début d’année 2022.
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