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L’école maternelle azuréenne, Saint-Antoine au Cap d’Ail (Alpes-Maritimes) prend ce vendredi 16 juillet le nom de Samuel Paty :
En novembre dernier, Xavier Beck, le maire LR de la commune, avait annoncé vouloir renommer l’établissement au nom de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie assassiné le 16 octobre 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet, à Conflans-Sainte-Honorine (Val-d’Oise).
Le maire a aussi précisé ce vendredi que « on ne peut pas uniquement se satisfaire d’une minute de silence ou d’un moment de recueillement. Samuel Paty était un enseignant de la république, enseigner c’est expliquer et non se taire ».
La cérémonie de dévoilement de la plaque « Samuel Paty » a eu lieu ce vendredi à 16h30 en présence de la sœur de la victime, Mickaëlle Paty. Une cérémonie sous haute surveillance policière.
Celle-ci s’est d’ailleurs exprimée sur le sujet : « pour que le courage de mon frère ne soit jamais oublié et que son nom demeure au côté des devises de la Rébublique : liberté, égalité, fraternité. »
Les parents sont inquiets
La décision avait été votée lors d’un conseil municipal exceptionnel, le 23 octobre dernier.
Mais depuis, une pétition avait été lancée par des parents d’élèves. Aujourd’hui, la mesure divise toujours autant. Certains s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants, craignant que l’établissement ne devienne une cible pour de potentiels attaques terroristes. Sur France Bleu Azur, des parents d’élèves témoignent de leur inquiétude :
« L’école de Cap d’Ail n’a rien à voir avec ce pauvre Samuel Paty. Ma fille est scolarisée ici, l’an prochain mon autre fille fera sa rentrée ici, donc j’ai un peu peur à cause de tous les attentats, les menaces… En plus, l’école n’est pas sécurisée. Ce n’est pas sensé de la part de Monsieur le maire de faire ça. »
Des craintes que le maire de Cap d’Ail avait alors réfuté : « les élèves ne sont pas plus en danger que les enfants qui étaient sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, qui mangeaient une glace en regardant un feu d’artifice et qui se sont fait assassiner par un terroriste. Le danger est partout en matière de terrorisme. »
Certains parents souhaitent néanmoins changer d’établissement scolaire par mesure de précaution.
Un sujet qui divise les élus
L’opposition municipale s’était également montrée réfractaire. Seuls quatre élus d’opposition avaient voté contre parce que « la religion et la politique n’ont pas leur place dans une école », selon Romain Pommeret, un des élus.
Pour répondre aux réticences, le maire fait un parallèle avec le collège de Pégomas, au nord-ouest de Cannes. Depuis l’ouverture de cet établissement baptisé Arnaud Beltrame, aucun incident n’a été signalé, nous indiquent la mairie et le rectorat.
Des élus locaux étaient présents sur place lors de cette commémoration, comme le conseiller départemental Eric Ciotti, celui-ci a d’ailleurs déploré : « l’absence de représentant de l’Etat durant cette cérémonie. »
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