Le Conseil National a adopté le 9 décembre plusieurs textes majeurs touchant à la souveraineté sociale, à l’organisation des institutions, à la sécurité civile et à la santé publique. La résolution n°35 sur la Priorité Nationale a été votée à l’unanimité des élus présents. Elle répond au constat exprimé par de nombreux Monégasques qui estiment que ce droit constitutionnel n’est pas pleinement appliqué. Thomas Brezzo a insisté sur le caractère intangible du principe, tandis que Franck Lobono, Mikaël Palmaro, Béatrice Fresko-Rolfo et Maryse Battaglia ont chacun décrit des situations concrètes où des compatriotes se sentent lésés. Tous ont appelé à une mise en œuvre rigoureuse et transparente, soutenue par des outils nouveaux comme une commission mixte dédiée et un renforcement des moyens administratifs.
La proposition de loi n°275 sur les journalistes professionnels a également été adoptée à l’unanimité. Thomas Brezzo a souligné que Monaco ne disposait jusqu’ici d’aucun texte définissant le statut des journalistes et que ce cadre était indispensable pour garantir l’indépendance de l’information. Le texte crée un statut clair, protège les sources et prévoit une carte de presse reconnue, afin d’inscrire pleinement la liberté d’expression dans la vie institutionnelle du pays.
Le projet de loi n°1099 modernisant la sécurité civile a été voté à l’unanimité. Face à l’évolution des risques climatiques, technologiques et sanitaires, le nouveau dispositif GEVIM remplace l’ancien plan ORMOSE. Il vise une gestion plus coordonnée et plus rapide des crises. Le Conseil National a obtenu que son Président soit informé sans délai de l’activation du plan. Nathalie Amoratti-Blanc a rappelé que la proportionnalité des mesures devait rester un principe central.
Le débat le plus animé a concerné le projet de loi n°1101 rendant obligatoires onze vaccinations infantiles. Adopté par 14 voix contre 2 et une abstention, il a révélé des positions très contrastées. Philippe Brunner a exposé les risques liés à la baisse de couverture vaccinale et rappelé la gravité des maladies visées. Plusieurs élus, dont Mathilde Le Clerc et Roland Mouflard, ont défendu l’obligation comme un acte de protection collective. À l’inverse, Nathalie Amoratti-Blanc et Nicolas Croesi ont voté contre, estimant que la contrainte affaiblit la confiance, que la pédagogie doit primer et que de nombreux pays européens obtiennent d’excellents résultats sans obligation. Marie-Noëlle Gibelli s’est abstenue, exprimant ses réserves sur l’étendue du calendrier vaccinal imposé aux nourrissons.