Vendredi 19 septembre 2025, lors de sa conférence de presse de rentrée, le président du Conseil National, Thomas Brezzo, a exposé les principaux dossiers à l’ordre du jour des prochaines discussions budgétaires.
Il a salué le travail du Gouvernement conduit par Isabelle Berro-Amadeï et par les services de l’État, notamment sur le logement des Monégasques et le centre commercial de Fontvieille. Mais il a exprimé la colère des élus sur le dossier du Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD) et sur son impact budgétaire.
Le CTVD au cœur des tensions budgétaires
En juin, les élus avaient demandé à être informés de toutes les solutions envisageables sur ce projet, condition qu’ils jugeaient indispensable pour l’adoption du Budget rectificatif. Or, début septembre, le Gouvernement a retiré son premier projet budgétaire, avant d’en déposer un nouveau. Celui-ci comprenait une dépense supplémentaire de 20 millions d’euros pour le CTVD, alors même que le projet Symbiose avait été abandonné et que 180 millions d’euros avaient déjà été provisionnés.
Pour une majorité d’élus, cette décision a été perçue comme une provocation et a renforcé le sentiment d’un manque de clarté dans les explications données par le Gouvernement. Le président du Conseil National a réaffirmé que les élus rejetteraient tout projet de budget intégrant de telles dépenses tant que toutes les alternatives n’auraient pas été étudiées.
Dans la soirée du 19 septembre, le ministre d’État Christophe Mirmand a annoncé le retrait du projet de loi concerné et son remplacement par un nouveau texte attendu en début de semaine suivante. Il a pris l’engagement de réaffecter la somme de 20 millions d’euros à une autre ligne budgétaire que celle du CTVD.
Thomas Brezzo a salué cette décision, estimant qu’elle allait dans le sens de l’intérêt général et de la bonne gestion des finances publiques. Il a confirmé la volonté des élus de travailler de façon responsable avec le Gouvernement, tout en affirmant que le Conseil National exercerait pleinement ses prérogatives budgétaires.