Philippe Mettoux, principal choix du prince Albert II comme chef de gouvernement, renonce à sa fonction avant sa prise de poste prévue le 1er juillet. Jeudi 26 juin 2024, il a exprimé des « forces négatives » au sein de Monaco dans un communiqué à l’AFP, évoquant une résistance à la mise en œuvre des réformes prévues.
Ce retrait survient dans un contexte de turbulence politique à Monaco, aggravé par des accusations de malversations et les récentes procédures judiciaires impliquant des anciens proches du prince. En particulier, Didier Linotte, ancien président du tribunal suprême, a été inculpé pour prise illégale d’intérêt en bande organisée et corruption passive.
Philippe Mettoux, ancien conseiller d’Etat français, formé à l’École nationale de la magistrature et ancien procureur, avait été nommé par le prince au début juin. Il devait occuper le poste de ministre d’Etat, une fonction traditionnellement confiée à une personnalité française. À Monaco, ce rôle est déterminant dans la conduite de la politique et l’administration du territoire.
En attendant une nouvelle nomination, le gouvernement monégasque est provisoirement dirigé par Isabelle Berro-Amadeï, occupant le poste depuis le décès de Didier Guillaume.