En octobre 2024, le centre scientifique de Monaco a annoncé la naissance de 250 nouvelles colonies de corail rouge de Méditerranée dans ses eaux, un résultat significatif pour la préservation de cette espèce précieuse et menacée. Ce projet, lancé en 2019 à Banyuls-sur-Mer par l’observatoire océanologique en collaboration avec le centre monégasque, vise à approfondir la compréhension des mécanismes de fertilisation et de croissance de ce corail, utilisé en bijouterie et fortement affecté par la pêche et le réchauffement climatique.
Le projet, initié par le chercheur Lorenzo Bramanti du CNRS, repose sur une approche scientifique rigoureuse. Contrairement aux méthodes traditionnelles jugées insuffisantes, les chercheurs ont installé du corail dans des grottes en béton à des profondeurs de 30 à 40 mètres, créant des « laboratoires sous-marins ». Les expériences ont révélé des éléments nouveaux, comme la capacité d’un mâle à fertiliser une femelle située à plus de 15 mètres de distance.
Financé par la fondation Albert II et la maison Chanel, ce programme se distingue par des recherches sur les substrats les plus propices, testant le marbre, la terracotta et le PVC. Bien que ces matériaux soient efficaces, les scientifiques estiment que ce sont probablement les bactéries présentes sur les substrats qui jouent un rôle crucial dans le processus de croissance du corail.