L’enquête judiciaire visant l’ancien administrateur des Biens du Prince Albert II, Claude Palmero, se poursuit. Après son éviction en juin 2023, Claude Palmero, en poste pendant plus de vingt ans, fait l’objet de plusieurs plaintes de la famille princière, l’accusant d’abus de confiance et de détournement de patrimoine. Ces accusations reposent en partie sur un audit réalisé par son successeur, Salim Zeghdar, avec l’aide de carabiniers du Palais et d’un cabinet suisse, Alvarez.
Cette enquête a déclenché une série de gardes à vue, rapporte le quotidien Monaco-Matin, y compris celles de quatre carabiniers du Palais et de Salim Zeghdar lui-même, qui auraient exercé des pressions sur des collaborateurs et prestataires dans le cadre de l’audit. Parmi ces personnes figure Erwan Grimaud, patron de la société de drones MC Clic, accusée d’avoir fourni du matériel de surveillance pour Claude Palmero. Erwan Grimaud, lors de sa propre garde à vue, a dénoncé ce qu’il appelle des « méthodes de barbouzes », mentionnant avoir été retenu pendant plusieurs heures avant d’être interrogé.
Suite à ce signalement, une information judiciaire a été ouverte contre X pour « abus d’autorité », « séquestration » et « harcèlement au travail ». L’avocat d’Erwan Grimaud, Me Paul Sollacaro, met en cause la légalité des procédures employées.
Quant aux avocats de Salim Zeghdar, Me Cyril Bonan et Thomas Giaccardi, ils contestent fermement ces allégations contre leur client, affirmant que les opérations ont été conduites en concertation avec le Parquet Général, dans le respect des règles en vigueur, et sans aucune coercition. Ils soutiennent que les entretiens avec les collaborateurs ont été menés de manière régulière, tout en précisant que certains équipements saisis appartenaient au Palais.
L’instruction en cours vise désormais à déterminer si des pressions ont été exercées sur les anciens collaborateurs de Claude Palmero.