L’artiste américain George Condo a su tirer la peinture moderne vers le « presque humain » en créant un « cubisme psychologique » qui explore la psyché humaine. Il a repris le problème à sa source en s’emparant du Cubisme, en inversant les intentions et en l’humanisant. Condo place ses pas dans ceux de Fénéon qui, visitant l’atelier de Picasso au temps des Demoiselles d’Avignon, conseille à celui qui était encore un jeune artiste de se vouer à la caricature. Condo creuse ce sillon, plaçant la déformation cubiste au même niveau que celle des caricaturistes : une façon singulière de réinventer la Figuration.
L’exposition de George Condo, qui se tient jusqu’au 1er octobre au NMNM, retrace la continuité d’une œuvre foisonnante qui va des « extra-terrestres » au bottin mondain, de Guido Reni à Bugs Bunny. Ponctuée de peintures réalisées spécialement, l’exposition ouvre aux regardeurs les portes de la fabrique, aussi folle qu’érudite, des Humanoïdes.
George Condo : l’artiste qui humanise le cubisme
L’objectif de Condo est de faire remonter les émotions profondes à la surface d’une personne en utilisant des moyens traditionnels de représentation. Selon lui, l’Humanoïde n’est pas un monstre de science-fiction, mais une forme de représentation qui utilise des moyens traditionnels pour faire remonter les émotions profondes à la surface d’une personne.
L’exposition est organisée par Didier Ottinger et la scénographie est signée Christophe Martin. Elle se tient actuellement et permet de découvrir l’œuvre singulière de George Condo.