C’est du jamais vu en principauté. Les élections législatives organisées dimanche à Monaco, et remportées par la liste Union nationale monégasque, ont été marquées par une abstention record de près de 43 %. Seuls 4.348 des 7.594 résidents monégasques âgés de plus de 25 ans, et donc ayant le droit de vote, se sont prononcés pour renouveler le Conseil national, le parlement local, dont les membres sont élus tous les cinq ans.
Le taux de participation, à 57,26 %, est historiquement bas. Il n’a jamais été inférieur à 70 % sur les trente dernières années, atteignant 70,35 % en 2013 et même 74,55 % en 2018, lors du précédent scrutin.
« Un recul significatif de la participation » qui s’explique surtout par « l’absence de frictions électorales fortes », a jugé David Wigno, un porte-parole de la liste Union nationale monégasque, interrogé par l’AFP. Les deux candidates en lice affichant seulement quelques « différences philosophiques » avant l’élection.
La première fois qu’une femme « est élue présidente »
La liste Union nationale monégasque, emmenée par la présidente sortante du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès, a remporté l’ensemble des vingt-quatre sièges. Ne laissant rien à la liste Nouvelles idées pour Monaco. Une première depuis la réforme constitutionnelle de 2002 avec le passage de dix-huit à vingt-quatre élus.
C’est aussi la première fois depuis la création du Conseil national en 1911 qu’une femme, « est élue présidente par les Monégasques », a souligné David Wigno. Brigitte Boccone-Pagès avait succédé à la présidence du Conseil à quelques mois de la fin de son mandat à Stéphane Valéri, devenu président délégué de la Société des Bains de Mer.
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