L’iconique chausseur Christian Louboutin ouvre à Monaco le second chapitre de son exposition inaugurée au palais de la Porte dorée, à Paris en 2020.
Dans ce deuxième volet, au Grimaldi Forum de Monaco, le créateur cherche à offrir une “expérience poétique qui oscille entre l’ordinaire et l’extraordinaire”. Cette rétrospective parcourt plus de trente décennies de carrière à travers une scénographie spectaculaire.
Rétrospective ? “Au mot ‘rétrospective’ je préfère celui de ‘célébration’, qui s’inscrit dans le présent, le passé, mais aussi dans l’avenir, avec son lot de surprises que j’attends avec impatience”.
Jouant sur le même éclectisme que le premier chapitre parisien, malheureusement pénalisé par les confinements et fermetures, le créateur a pleinement profité de la modularité du Grimaldi Forum pour réimaginer son exposition en lui donnant une résonance plus actuelle.
Inspirations, collaborations et créations dialoguent sur ses quelques 2000 m2 de surface, retranscrivant l’univers de cet insatiable voyageur et collectionneur qu’est Christian Louboutin.
Véritable cabinet de curiosités, l’exposition mélangera les genres dans l’esprit d’ouverture qui caractérise le créateur parisien qui fêtait en janvier ses 59 ans. Il y fera dialoguer sans complexe les formes tarabiscotées des coquillages inventoriés sur des planches scientifiques, à celles, novatrices et baroques de ses souliers. Dans ce même esprit pop, un banc en bois laqué rouge aux formes voluptueuses imaginé par Oscar Niemeyer fait un clin d’œil à la fameuse semelle rouge, devenu la signature du créateur.
Une fois de plus, dans “Chapitre II, Exhibition(ist)”, Christian Louboutin ouvrira les portes de son imaginaire : ses voyages, ses rencontres et ses inspirations qui ont nourri sa création. L’art populaire et l’art scénique trouveront ainsi une place de choix au sein de l’exposition, d’un costume imaginé par le créateur de mode Thierry Mugler pour une représentation de La Tragédie de Macbeth en 1985 au Festival d’Avignon à une coiffe portée par Joséphine Baker lors du spectacle Joséphine en 1974, deux témoignages de l’amour du chausseur pour la danse, le théâtre et le cinéma.
La rétrospective présente aussi des collaboration exclusives : l’artiste néo-zélandaise Lisa Reihana nous embarquera au pays des songes à travers une vidéo mystérieuse tandis que l’icône du pop art britannique Allen Jones imaginera une pièce sur mesure pour l’occasion.
Cœur battant de l’exposition, l’œuvre vidéo donnera vie à ses célèbres sculptures féminines immobiles depuis plus de quarante ans, dont cinq exemples seront aussi présentés, grâce au motion design et à la 3D : une guerrière prendra vie sur un écran long de onze mètres, dans une armure métallisée.
Avec ce cabinet de curiosités, Christian Louboutin ouvrira les portes de son univers et de ses inspirations, réunissant à la fois les œuvres de ses amis et ses propres créations. Sa présence à Monaco résonne comme un hommage à la princesse Caroline qui fut l’une de ses premières clientes et qu’il appelle volontiers “sa bonne fée”, mais aussi à la culture monégasque avec laquelle il a, depuis, tissé des liens intimes.