La chanteuse star, qui fut aussi résistante, militante des droits humains et maman de 12 enfants adoptés, fait son entrée ce mardi dans le temple de la République française
Ceux qui sont passés devant le Panthéon, dimanche à la tombée de la nuit, ont pu assister au calage du mapping qui sera projeté ce mardi sur le monument, en hommage à Joséphine Baker. Ce devrait être l’un des temps forts de la cérémonie prévue pour durer une heure à compter de 17 h 30.
« Me revoilà Paris » : c’est sur cette chanson interprétée par la star des Années folles que son cénotaphe (1) remontera la rue Soufflot, porté par six aviateurs. Un rappel de son engagement dans l’armée de l’air pendant la guerre. Le cortège progressera sur un fond sonore évoquant sa vie en quatre scènes, sur la voix de Séphora Pondi, pensionnaire de la Comédie-Française : l’artiste éprise de liberté ; les grandes villes du monde qui l’ont célébrée, dont New York et Paris ; son engagement dans la Résistance, avec « Le Chant des Partisans » interprété par le chœur de l’armée française, et, enfin, la militante des droits civiques et de l’antiracisme. 60 enfants de la chorale de la maîtrise de l’Opéra-Comique chanteront « Dans mon village », chanson écrite par Joséphine sur son idéal de fraternité universelle, incarné par les 12 enfants adoptés et élevés au château des Milandes en Dordogne. Des images de ce lieu qu’elle habita trente ans seront projetées.
« J’ai deux amours », peut-être sa chanson la plus célèbre, sera diffusée juste avant l’entrée dans le monument : la voix de la star sera accompagnée par la Musique de l’Air. Les portes s’ouvriront ensuite sur une musique du compositeur contemporain Pascal Dusapin.
Une fois le cercueil, les invités et les officiels dans le Panthéon, le président Macron fera un discours. Mais contrairement à ce qui était initialement annoncé par l’Élysée, les enfants et petits-enfants de l’héroïne du jour ne liront pas d’extraits de ses textes.
Après une minute de silence, « La Marseillaise », chantée par le chœur de l’armée française, conclura la cérémonie.
(1) Selon la volonté de ses enfants, sa dépouille reste à Monaco. Le cercueil contiendra de la terre de quatre endroits chers à son cœur.