Alain Thébault est un marin qui ne se laisse pas déborder facilement. Après avoir été débarqué de sa startup spécialisée dans la construction de navettes électriques fluviales, Seabubble, il rebondit en lançant un nouveau projet : Bubblefly. Avec un lancement sur le littoral, il se débarrasse des contraintes de vitesse des cours d’eau et dispose d’un solide partenaire princier. Et autre nouveauté, il fait le pari de la propulsion à l’hydrogène afin de résoudre le problème du temps de charge par rapport à l’autonomie.
Ni bruit, ni vague, ni pollution. Quand les batteries du Seabbubles offrent 2h30 d’autonomie pour 40 min de charge, les Bubblefly disposent d’une autonomie de 3 heures avec un plein en trois minutes. Les batteries sont supprimées et laissent place à une puissante pile à combustible. Ils pourront voler jusqu’à 70 km/h tout en accueillant 8 passagers par trajet. Un autre modèle est en cours de conception pour le grand public qui pourra accueillir une cinquantaine de personnes.
Comme le SeaBubble, le Bubblefly est équipé de la dernière technologie foil et dès qu’il atteint la pleine vitesse, le bateau se soulève au-dessus de l’eau. Ainsi en égratignant la surface, la trainée est moindre, ce qui diminue la consommation de carburant.
Nerf de la guerre. Aujourd’hui, il manque encore au projet des financements. Pour finaliser la première partie et construire les deux premier jets, Alain a besoin de 5 millions d’euros. La seconde phase de son plan nécessite, elle, 30 à 45 millions d’euros afin de fabriquer une dizaine de jets. Son autre souci vient de la législation. Il a besoin qu’elle évolue afin de pouvoir accoster près des pistes de l’aéroport de Nice et proposer des liaisons directes avec Monaco en environ 15 minutes. À l’heure actuelle, seule une liaison entre Ramatuelle et St-Tropez a prévu d’ouvrir l’année prochaine et celle-ci sera uniquement pour la frime.
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