Neuf mois après leur éclosion, dans les bassins-pouponnières du Centre monégasque de soins des espèces marines (CMSEM) du Musée océanographique de Monaco, ces jeunes hippocampes ont été lâchés en mer, sur les sites des roches Saint-Nicolas et de la digue de Fontvieille.
« Ils font entre 8 et 10 cm, à cette taille là ils commencent a être potentiellement matures sexuellement et donc ils ont toute leur place dans le milieu naturel » explique Olivier Brunel, chef soigneur au musée océanographique de Monaco.
C’est le mâle qui porte les oeufs
Quatre mâles et trois femelles nés du même père. Car chez les hippocampes, c’est le mâle qui porte les oeufs. Il aura fallu 160 heures de plongées entre fin juin et septembre 2020 pour prélever trois individus. Par chance l’un d’entre eux était un mâle et il a expulsé une centaine d’œufs.
« Avec l’appui technique de la société Biotope (bureau d’études en environnement) et d’un spécialiste des hippocampes d’Europe, Patrick Louisy, l’objectif est de déterminer leur répartition, la dynamique de leur population et caractériser leur habitat afin d’évaluer la nécessité de mesures de conservation » explique le musée.
« Un des objectifs de l’étude est d’arriver à progresser sur les protocoles d’élevage. On a fait un essai, il en reste 7 c’est pas mal ! » précise encore Olivier Brunel.
Menacée de disparition, l’espèce est en danger, elle sera étudiée pendant cinq ans dans les eaux monégasques, où depuis 40 millions d’années elle arpente les fonds marins.
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