France 3 publie l’état des mesures mises en oeuvre dans les Alpes-Maritimes pour faire face à l’éventualité d’une progression de l’épidémie dans le département. Des informations utiles alors que le Gouvernement Monégasque n’a pas encore communiqué sur le sujet.
Le ministre de la Santé Olivier Véran l’a répété dimanche soir dans le journal de 20 heures de France 2, la France ne connaît pas d’épidémie de Coronavirus.
Dans les Alpes-Maritimes, aucun cas n’a été détecté officiellement mais les autorités ont des doutes concernant deux personnes. Une réunion d’urgence a eu lieu en préfecture, à Nice, ce lundi en compagnie du préfet, des responsables de l’Agence Régionale de Santé PACA et de nombreux élus du département dont Christian Estrosi.
Le but de cette réunion était de faire le point sur les moyens mis en œuvre par l’Etat à Nice et dans notre département pour faire face à une éventuelle épidémie.
Des mesures de protection
A la sortie, les autorités ont communiqué sur trois possibles cas de coronavirus dans les Alpes-Maritimes, indiquant que les examens réalisés se sont finalement révélés négatifs.
Pas de plan d’urgence pour l’instant mais des réunions quotidiennes avec les spécialistes de santé et les représentants de l’Etat ainsi que l’ouverture d’une cellule d’information pour renseigner la population.
Un spécialiste infectiologue sera présent jour et nuit au CHU de Nice qui peut dès aujourd’hui accueillir des patients atteints du COVID-19.
La préfecture a ajouté qu’ « un système de deuxième ligne va également être mis en place avec des établissements (de santé) tout autour de Nice susceptibles d’accueillir les malades une fois traités pour une convalescence« .
Les autorités ont rappelé qu’il fallait composer le 15 en cas de doute et ont indiqué qu’elle communiquerait de manière plus précise dans la journée.
La façade de l’hôpital Pasteur de Nice. / © France Télévisions
L’hôpital de Nice se prépare
L’Agence Régionale de Santé PACA a annoncé dimanche que le Centre Hospitalier Universitaire de Nice sera désormais habilité à pratiquer les tests de dépistage du Coronavirus COVID-19. Il pourra ainsi effectuer les tests en cas de besoin dans les prochains jours.
Le ministre de la Santé avait souhaité dimanche l’augmentation du « nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd’hui« .
Il y a aujourd’hui en France 70 hôpitaux mobilisés face à une éventuelle épidémie de coronavirus.
Les élus demandent des mesures
A la frontière, les pharmacies de la ville de Menton n’ont presque plus de masques de protection disponibles, de nombreux Italiens sont venus s’approvisionner en France.
Le maire de la ville, Jean-Claude Guibal, a demandé aux autorités « la mise en place d’un plan sanitaire d’urgence« . Une demande reprise sur le compte Facebook de la mairie.
De son côté, le député Les Républicains de Nice Éric Ciotti a aussi demandé des mesures. Il indique avoir écrit au Premier ministre pour « lui demander un plan d’urgence & des contrôles renforcés à la frontière italienne« .
Pour protéger les Français j’ai écrit au 1er ministre pour lui demander un plan d’urgence & des contrôles renforcés à la frontière italienne
Les Alpes-Maritimes enregistrent un flux quotidien de dizaines de milliers de personnes avec l’Italiehttps://t.co/8Q8mdoAM0S
— Eric Ciotti (@ECiotti) February 23, 2020
Principal foyer à 4 heures de route
Le principal foyer de coronavirus en Italie se situe en dessous de Milan, autour de la ville de Codogno. La zone est seulement à 3h50 de route de Nice comme le montre cette carte.
Peu de personnes réalisent ce trajet mais chaque jour, des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux travailleurs, franchissent la frontière avec l’Italie. Face à ces demandes, le ministre de la Santé Olivier Véran a répondu « Un virus ne s’arrête pas aux frontières. » La frontière italienne ne sera donc pas fermée malgré la progression rapide du COVID-19 dans ce pays.
Les coronavirus font partie d’une famille de virus susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’Homme, ces maladies vont du rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë.
Deux coronavirus ont entraîné des épidémies graves chez l’Homme : le SRAS responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 et le Mers-CoV identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient. Début janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus (COVID-19) en lien avec des cas groupés de pneumopathies a été annoncée par les autorités sanitaires chinoises et l’OMS.